Le Game Pass de Microsoft est une réussite incontestable qui fait des envieux. Après avoir initié l'abonnement payant avec jeux offerts, Sony souhaiterait concurrencer son rival direct sur une autre forme d'adhésion. En lieu et place des abonnements Playstation+ et Playstation Now ne pourraient demeurer qu'un belligérant dans l'arène : Spartacus. Que proposerait Sony avec ce service ?
Printemps : arrivée du beau temps et de Spartacus sur consoles Sony ?
Selon les révélations de quelques journalistes bien informés, dont Jason Schreier, le nouveau service de Sony devrait apparaître au printemps dans certains pays. Pour l'instant, il ne s'agit pour l'essentiel que de bruits de couloirs, mais les premiers renseignements indiquent une concurrence en bonne et due forme du Game Pass de Microsoft.
Son rival japonais a compris qu'il ne pouvait rivaliser avec la proposition de l'Américain ; il aurait, semble-t-il, décidé de fusionner ses services Playstation+ et PS Now pour consolider Spartacus. Cette nouvelle offre inclurait un catalogue plus conséquent, notamment réservé aux jeux rétro de la firme. Il faut admettre qu'au cours des décennies et des générations de consoles, Sony s'est composé l'un des catalogues les plus appréciés du monde gaming.
Jusqu'alors, le constructeur de la Playstation s'était retenu de valoriser le rétrogaming. Par ce biais, il avait tendance à privilégier les remakes et remasters plus ou moins réussis (Medievil, Shadow of the Colossus, The Last of Us Remastered), facturés plein pot. Nonobstant, de nombreux titres sont encore exclusifs aux Playstation Store de la PS3, et plus nombreux encore sont les jeux vidéo PSOne et PS2 à jamais n'avoir bénéficié de portages.
Les sources, jusqu'alors, mentionnent l'accès aux jeux vidéo des trois premières générations de Playstation avec un dernier tiers payant. Spartacus pourrait alors davantage ressembler à ce que propose, aujourd'hui, le Nintendo Switch Online. Ces derniers mois, celui-ci s'est agrandi avec l'Expansion Pack, valorisant les jeux Nintendo 64 et MegaDrive. À l'approche du printemps, un nouveau combattant devrait rentrer dans l'arène des abonnements pour consoles : Spartacus.
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Après les SVOD, les abonnements console sont-ils le nouveau cheval de bataille de la consommation ?
En remarquant l'avancée des constructeurs en matière d'abonnements consoles, un parallèle s'établit rapidement. Depuis quelques années et l'émergence initiale de Netflix aux yeux du grand public, lors de son arrivée en France, les services de streaming par abonnement fleurissent à un point tel que les sérievores et cinéphiles ne savent plus où donner de la tête. Netflix, donc, mais aussi Disney+, OCS, Canal+, Prime Video, ShadowZ, HBO Max ; pour suivre l'actualité films et séries, l'investissement à y consacrer est de plus en plus conséquent.
De la même manière, il a fallu d'un Xbox Live pour lancer une tendance qui ne semble plus en finir. Depuis cette époque, l'adhésion Switch Online, le Game Pass, le PS Now, le Playstation Plus, mais aussi des systèmes entièrement dédiés aux abonnements, comme le Stadia de Google, se disputent le temps libre des joueurs. Un marché fructueux, permettant l'arrivée de nouveaux concurrents. Dans cette perspective, Netflix a lui-même lancé sa propre division gaming.
Pour l'instant, celle-ci ne s'axe qu'autour de certains jeux vidéo pour mobiles ; néanmoins, les projets pourraient s'intensifier si la formule rencontre le succès. Même le géant Amazon s'est lancé dans ce périple à travers l'acquisition de studios de développement, et sa division Prime Gaming. Accessible à travers l'abonnement Amazon Prime, celle-ci donne accès à des avantages sur la plateforme Twitch, mais également à des jeux gratuits.
À terme, on peut craindre, à raison, l'overdose. La perspective d'un service cumulant deux offres tierces, comme le propose Spartacus, est probablement une évolution dans le bon sens. Néanmoins, il reste à considérer le prix de l'abonnement, et les différents paliers. Comme le rappelle l'article de Bloomberg à ce sujet, l'accès aux jeux PsOne, PS2 et PS3 ne pourrait se faire qu'à partir de la formule Premium de Spartacus. L'offre devrait être à la hauteur de l'investissement, sans quoi le projet subirait dès sa naissances les critiques des joueurs, après l'hécatombe de la Playstation Classic en 2018.
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