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Willingham, Alan Moore : les auteurs de comics en ont assez DC

Si Warner Media surfe sur le succès du film Barbie, les méthodes de la maison-mère de DC Comics sont décriées. Les derniers critiques ? Rien d'autre qu'Alan Moore et Bill Willingham, deux noms influents des romans graphiques.

Des auteurs contre la stratégie de la maison-mère de DC Comics

Bill Willingham ; Alan Moore. Deux auteurs réputés pour leur créativité et l'apport conséquent fait au monde du comics. Et deux auteurs en peine avec leur éditeur historique, DC Comics, pour des raisons différentes. Retour sur des

Bill Willingham menace de faire entrer Fables dans le domaine public ; DC réplique

Bill Willingham est assurément l'un des noms les plus prestigieux de l'écurie DC Comics. Rien de moins que sept prix Eisner, et un prix Adamson sont à mettre à son crédit. Surtout, s'il a participé à de nombreux comics et romans graphiques, c'est essentiellement son travail sur la remarquable série Fables qui lui a valu sa renommée.

L'auteur l'assume ; le torchon brûle entre lui et son éditeur historique. À tel point qu'il souhaite faire entrer Fables dans le domaine public. Aux États-Unis, il faut attendre 95 ans après la parution d'une œuvre pour que celle-ci puisse être accessible à tous, sans conditions.

Bill Willingham (Fables) critique DC Comics
Non, ils ne vécurent pas heureux à la fin. Du moins, pas DC Comics et Bill Willingham.

La raison ? Le non-respect dont aurait fait preuve Warner Discovery, à travers sa filiale DC, sur différents points du contrat liant Bill Willingham avec l'éditeur.

"Il fut un temps où la propriété de Fables était entre de bonnes mains. Désormais, en raison des remplacements successifs d'employés, la franchise est entre de mauvaises mains. [...] À travers les années qu'a durée ma relation d'affaire avec DC, pour Fables et d'autres propriétés intellectuelles, DC a toujours été en violation de nos accords".

En cause : des rémunérations lacunaires, relatives au niveau des ventes sur les comics de Bill Willingham, certes. Mais également des modifications sur l'univers de Fables menées avec le jeu vidéo de Telltale, A Wolf Among Us.

Grand succès, celui-ci devrait bientôt hériter d'un second volet, sous l'égide des mêmes développeurs. Qui ne s'attendaient sans doute pas faire face à cette affaire, les mettant en porte-à-faux avec le créateur originel.

Bien entendu, DC Comics a réagi outre-Atlantique. Le groupe affirme que l'ensemble des produits liés à Fables "sont des propriétés de DC, protégés par les lois sur le copyright aux États-Unis et dans le monde". DC Comics se réserve le droit d'intenter les actions nécessaires pour protéger ses droits.

Pour Alan Moore, l'exploitation de ses romans graphiques DC Comics est une insulte

Quelques jours auparavant, c'était le génial Alan Moore qui surprenait par une décision radicale. L'émérite scénariste de comics, écrivain et magicien annonçait vouloir reverser toutes les royalties acquises par le biais des adaptations de ses œuvres à l'association Black Lives Matter.

Jusqu'alors, l'auteur de Watchmen ou V Pour Vendetta, pour ne citer qu'eux, reversait l'ensemble de ses gains aux forces créatives travaillant à ses adaptations. Seulement, "forces créatives" est un bien trop grand mot désormais pour Alan Moore.

Il indique ainsi : "Je ne veux même plus que l'argent soit partagé avec eux. Je n'ai pas eu l'impression, dans les récentes adaptations, qu'ils aient respecté ce que je pensais être les principes fondamentaux de mes œuvres. Donc j'ai demandé à DC Comics de redistribuer l'argent de toutes les futures adaptations à Black Lives Matter".

Alan Moore critique DC Comics
Alan Moore : 50% marginal, 50% auteur, 100% génial.

Par le passé, il avait déjà été cinglant à l'égard de la stratégie commerciale entourant les films de super-héros. À laquelle participe volontiers la maison mère de DC Comics, Warner Discovery.

"Ce sont des films idiots, sans la moindre qualité, une insulte à tous les réalisateurs qui ont fait du cinéma ce qu'il est, des magiciens qui n'avaient pas besoin d'effets spéciaux et d'images informatiques pour suggérer l'invisible."

"Je refuse que mon nom serve à cautionner d'une quelconque manière ces entreprises obscènes, où l'on dépense l'équivalent du PIB d'un pays en voie de développement pour permettre à des ados ayant du mal à lire de passer deux heures de leur vie blasée.

"Je pense qu'il y a de sérieuses et inquiétantes implications pour le futur de voir des millions d'adultes faire la queue pour voir des films de Batman. À cause de cette infantilisation, qui nous pousse vers de temps et des réalités simplifiés, cela peut devenir un élément précurseur du fascisme."

À bon entendeur...

Que nous révèle l'affaire opposant DC Comics à Alan Moore et Bill Willingham ?

Les prises de parole successives de deux éminents représentants de la qualité du catalogue de DC Comics ne sont pas à ignorer.

Elles s'inscrivent dans un climat des plus complexes pour les créateurs sous l'égide de la maison-mère, Warner Discovery, et plus encore, AT&T. L'opérateur téléphonique a acquis le groupe Warner Media en 2016, avant de le fusionner en 2021 avec Discovery.

Depuis, les critiques ne cessent d'affleurer. Le départ du réalisateur Christopher Nolan suite à l'exploitation de son film Tenet sur le SVOD de l'entreprise ? Les critiques formulées par Dennis Villeneuve pour le même cas lors de la parution de son film Dune ? La prise de parole de Tim Burton à l'égard du film The Flash ?

Même pas peur. Le constat est le même. Warner Media n'est pas un terreau bienveillant pour les auteurs et créateurs.

Critiques sur DC comics des auteurs de romans graphiques
Chez Warner Media quand on apprend ce que Willingham a en tête pour Fables.

Dans la situation de crise que traverse le divertissement américain, ayant pour source la grève des scénaristes et des acteurs, les auteurs d'œuvres originales sont davantage écoutés par les médias. Le mépris d'Alan Moore est bien connu ; en revanche, Bill Willingham était plus discret sur les pensées nourries à l'égard de son éditeur.

Notons que les deux motifs d'expression sont différents. L'un a trait a des valeurs d'élévation intellectuelle du public ; le second, pour sa part, est davantage lié à un manque de respect des accords commerciaux. Le résultat est sensiblement le même : mettre DC Comics au pied du mur, afin de toucher plus durement la stratégie de Warner Media.

Rappelons également qu'en France, l'édition de Fables de Willingham et de nombreuses œuvres d'Alan Moore est également menée par DC. Et gageons que l'éclectisme dont fait preuve l'éditeur avec sa collection Urban Nomad pourrait les réconforter avec le respect dont témoigne le pendant français de DC Comics.

À propos de l'auteur

Solan
A passé un nombre indécent d’heures sur Rocket League pour finalement être Grand Champion. Préfère poster des bons plans aériens depuis.

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