Décidément, ce mercato du jeu vidéo n'en finit plus. Désormais, c'est Electronic Arts qui se retrouve au centre de toutes les rumeurs. Le géant du divertissement ludique, assurément l'une des entreprises les plus importantes du marché, serait susceptible d'être racheté par des grands noms du secteur. Comment en est-on arrivé là ?
EA en faveur d'une fusion ou d'un rachat, à certaines conditions
Cette année, les transactions liées au secteur du jeu vidéo risquent d'être plus exaltantes que la prolongation de Kylian Mbappé au PSG. Après Activision Blizzard et Ubisoft, c'est au tour d'Electronic Arts d'être lié à bon nombre de rumeurs.
Toutefois, contrairement aux précédents bruits de couloir, et éventuelles concrétisations de ces ventes, l'affaire ne serait pas récente. À en croire l'article payant de Puck révélant le pot aux roses, cela fait, à dire vrai quelques années qu'EA cherche à établir un partenariat, dans le cadre d'une vente ou d'une fusion. Ce souhait aurait connu une vigueur nouvelle après l'annonce de la transaction entre Microsoft et Activision.
Jusqu'à présent, des discussions ont été menées avec plusieurs ténors du marché ; rien de moins que Disney, Apple, Amazon, ou encore NBCUniversal. Les sources interrogées révèlent que c'est avec ce dernier interlocuteur que les discussions auraient le plus avancé. Néanmoins, les négociations se seraient arrêtées récemment, les deux compagnies étant incapables d'établir une entente sur le prix ou la structure.
Évidemment, chez EA, on ne souhaite pas commenter ces rumeurs. En public, les félicitations sont de mise, sur la base d'une "position de force et de croissance, des jeux incroyables, construits autour de licences puissantes, réalisées par des équipes talentueuses, et un réseau de plus d'un demi-milliard de joueurs".
En coulisse, toutefois, les choses ne seraient pas si roses. Récemment, Electronic Arts a coupé ses effectifs d'une centaine d'employés. Ceux-ci étaient salariés dans les bureaux américains d'Austin, et au centre européen d'EA situé à Galway. L'éditeur justifiait ces pertes d'emplois par la volonté de réduire la complexité et d'améliorer l'efficience, la flexibilité et la mise à échelle.
Peut-on voir un des GAFAM acheter Electronic Arts sous peu ?
On le sait, les plus grandes entreprises du monde, parmi lesquelles les GAFAM, sont désireuses d'étendre plus encore leur cadre d'activité. Parmi les noms évoqués par les sources proches des dossiers, seuls Apple et Amazon disposent déjà d'une division liée au jeu vidéo. Le second nommé donne par ailleurs accès à une plateforme dédiée, à travers laquelle obtenir des jeux gratuits chaque mois avec l'adhésion Prime.
Toutefois, Disney semblerait être un interlocuteur particulièrement propice aux envies d'Electronic Arts. Avec une prégnance sur le marché télévisé, avec son SVOD Disney+, et le cinéma, l'entreprise aux grandes oreilles est un cador du divertissement. Néanmoins, les conditions d'EA pourraient être rhédibitoires. Le célèbre éditeur souhaite à tout prix confirmer son PDG, Andrew Wilson, comme chef exécutif de la future entreprise acquéreuse.
Au-delà de la suppression des postes d'employés, Electronic Arts n'est pas dans une situation précaire qu'Activision par le passé. Le marché du jeu vidéo réussit toujours aussi bien à l'éditeur américain, en dépit du prochain abandon de la licence FIFA. Son service de jeux par abonnement, EA Access, est accessible avec le Game Pass de Microsoft, donnant ainsi pignon sur rue à ses licences.
Mieux encore, de nombreuses licences devraient faire leur retour, en premier lieu desquelles Dead Space. Le remake du survival-horror spatial devrait s'illustrer plus clairement au cours de l'été, et est attendu de pied ferme par de nombreux joueurs. Pour l'heure, la fusion ou le rachat d'EA n'est pas imminent ; toutefois, dans un futur proche, elle pourrait s'établir à des montants records dans le secteur du jeu vidéo.