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La suite d’It Follows tue-t-elle le renouveau du cinéma américain ?

They Follow sera la suite du film It Follows. Toujours réalisé par David Robert Mitchell, on vous explique pourquoi cette nouvelle n'est pas bon signe pour le renouveau du film de genre américain, et Hollywood de manière générale, à travers trois trajectoires de réalisateurs émergents en échec commercial.

They Follow : la suite du film d'horreur de David Robert Mitchell annoncée contre toute attente

Le timing était bon. Dans le giron de la fête de Halloween, Neon, studio ayant décroché un Oscar pour Parasite, a surpris son monde avec une nouvelle que l'on n'attendait pas. Littéralement. Le petit bijou d'horreur, It Follows aura une suite judicieusement appelée They Follow.

Le tournage est prévu pour 2024, et le scénario comme la réalisation seront à nouveau signés David Robert Mitchell. Le créateur surprend pourtant son monde. Actuellement, impossible de se prononcer sur les motivations le poussant à réaliser cette suite.

It Follows et sa suite, They Follow par David Robert Mitchell
It Follows avait marqué les esprits lors de sa sortie en 2014.

Rappelons-le : en son temps, It Follows avait été un joli succès au box-office. Avec son petit budget de 1,3 million de dollars, il avait réussi à en rapporter plus de 23. Une aubaine pour tout le personnel concerné, des acteurs au réalisateur, en passant bien évidemment par les producteurs et distributeurs.

Dans ce conte moderne, des partenaires sexuels étaient traqués par une force invisible pour le commun, pouvant prendre l'apparence de leurs proches. Seule façon de s'en détacher : coucher avec quelqu'un d'autre.

David Robert Mitchell a évoqué l'idée sous-tendant It Follows. Elle lui est venue d'un cauchemar récurrent. Il a ainsi souhaité retracer ce sentiment au sein de son film. Un concept à la fois original et universel, qui a rencontré son succès et le public.

It Follows avait poussé à l'émergence d'un sous-genre depuis bien plus populaire. Avec le long-métrage de 2014, c'est tout ce qui serait appelé "elevated horror" qui en profitait. On espérait alors une nouvelle vague historique de films dans la lignée de celle des années 80, alors incarnée par trois réalisateurs : Wes Craven, John Carpenter, David Cronenberg.

Malheureusement, il semblerait bien que cette tendance prenne bel et bien ce chemin-là. Strictement.

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Le mythe du renouveau du cinéma américain par 3 réalisateurs

Ces dix dernières années, trois réalisateurs se sont révélés comme les maîtres de l'elevated horror. La suite du film It Follows, They Follow, constitue en soi un petit coup d'arrêt pour cette dynamique. Un retour à la réalité toutefois prévisible, comme le prouvent les trajectoires de trois réalisateurs consacrés pour leur maîtrise du sentiment horrifique et des codes du cinéma.

David Robert Mitchell : pourquoi They Follow est un aveu d'échec en soi ?

Le premier de cette liste est bien évidemment David Robert Mitchell. Le réalisateur, révélé par The Myth of American Sleepover (La Légende des soirées pyjama dans la langue de Mimie Mathy), a très vite été suivi par les aficionados de cinéma.

Après un premier long-métrage porté sur un récit de passage à l'âge adulte, bien accueilli par la presse, c'est avec It Follows que l'Américain accède à la notoriété. Quatre ans après, il parvient à changer de registre avec un film fourre-tout qui possède du génie : Under the Silver Lake.

Ce dernier, bénéficiant d'un budget plus conséquent, est un récit halluciné habité par un narrateur peu fiable. Sam, incarné par Andrew Garfield, progresse dans un Los Angeles sombre, festif, décadent, et animé par des conspirations touchant jusqu'aux sous-terrains de la mégalopole.

Under the Silver Lake film de David Robert Mitchell avant They Follow suite It Follows
Film fleuve, Under the Silver Lake est un coup de cœur. Trop mésestimé, malheureusement.

Véritable coup de cœur de notre côté, ce film essuie des critiques, avant d'être considéré comme culte à la faveur du temps passé. Il faut le dire : ce troisième film, s'il possède certains éléments horrifiques, est bien loin des considérations d'It Follows. Avec lui, Mitchell prouve sa capacité à établir un récit puzzle, complexe, tout en soulignant les thématiques chères à son cinéma.

Alors qu'on le voyait déjà aborder de nouveaux rivages cinématographiques, David Robert Mitchell revient en arrière. Le peu de revenus généré par Under the Silver Lake a dû jouer. De même que la perspective, juteuse pour les producteurs, d'établir une suite à It Follows avec They Follow.

Jurisprudence Matrix Resurrections, on imagine bien que cette suite se serait faite avec ou sans lui. Afin de préserver son héritage, le réalisateur a préféré lui-même être en charge du film.

On ne peut qu'espérer que They Follow soit aussi inspiré que son aîné. Mais un cauchemar, c'est difficile à égaler en matière d'inspiration.

Ari Aster : hérédité de la créativité avant le solstice de l'échec

Pour l'heure, Ari Aster n'a sorti que trois films. Son quatrième n'est pas encore annoncé, mais on craint le pire pour la créativité inévitablement affectée par l'échec public et critique de son dernier long-métrage en date, Beau is Afraid.

En 2018, le réalisateur se signalait par ce qui deviendra l'un des porte-étendards de l'elevated horror : Hérédité. Sombre, dramatique, minutieusement réalisé, ce film d'horreur est une réussite incontestable. Directement, ce premier essai place Ari Aster sur la carte des cinéastes sur lesquels compter.

Loin de se démobiliser, l'Américain consolide son début de carrière avec un nouveau film d'horreur qui deviendra, lui aussi, une référence : Midsommar. Alors qu'Hérédité se plaisait dans les ténèbres, Midsommar est aussi lumineux que violent. En dépit de durées conséquentes, chacun des films faisant plus de deux heures.

They Follow : la fin du renouveau du film d'horreur américain après Hérédité ?
Hérédité, le sombre bijou d'Ari Aster.

En dépit de sa maîtrise évidente des codes des films d'horreur, Ari Aster insiste : ces deux projets n'étaient pour lui qu'une manière de se mettre les studios dans sa poche. Sa véritable œuvre, le bébé qu'il porte depuis des années, s'appelle Beau is Afraid, et sort en 2023.

Plongée paranoïaque dans la perception d'un anxieux social, le film divise la critique, y compris sur ce site. Porté par un Joacquin Phoenix volontaire, Beau is Afraid souffre trop de sa structure bancale et décousue en plusieurs actes véritablement scindés. Après deux productions ayant rapporté le pactole, la troisième fait un flop au box-office.

Dépité, Ari Aster affirme que son film n'a pas été compris. Reconnu par de nombreux réalisateurs, dont Martin Scorsese, Beau is Afraid pourrait être l'échec marquant un retour à l'horreur pour Ari Aster. Ce qui s'avérait autrefois comme un tremplin vers le succès deviendrait dès lors une protection contre un trop-plein de créativité.

C'est bien ou pas ?

Critique de Midsommar Director's Cut

Robert Eggers : l'autre voix de l'elevated horror plombée dans sa variété

Le troisième larron incarnant le renouveau du cinéma de genre américain, et par extension, du septième art à Hollywood, s'appelle Robert Eggers.

Comme Ari Aster, le réalisateur a connu le succès dès son premier film : The Witch. Plongée contemplative et horrifique dans le quotidien d'une famille de colons américains en 1630, le long-métrage convainc grâce à une savante maîtrise de l'atmosphère, ainsi que l'interprétation d'Ana Taylor-Joy.

Renouveau du cinéma américain d'horreur avec They Follow
The Lighthouse confirme le potentiel artistique de Robert Eggers.

La nouvelle vague de l'elevated horror s'établit sur des bases arty que ne renie aucunement Eggers. Preuve en est avec la sortie de The Lighthouse. Porté par Willem Dafoe et Robert Pattison, entièrement tourné en noir et blanc, le film raconte les péripéties surnaturelles subies par deux gardiens de phare éloignés de toute civilisation... Ou presque.

Véritable réussite créative et atmosphérique, The Lighthouse rencontre son public, lui permettant d'être rentable. Une aubaine pour Eggers, qui ainsi peut songer à des productions plus ambitieuses.

Vient ainsi The Northman, fresque revisitant la tragédie d'Hamlet à l'ère des Vikings. Avec un casting extrêmement solide, des qualités évidentes dans la réalisation, ce troisième long-métrage est un échec critique et commercial. Un coup d'arrêt pour Robert Eggers, qui reviendra en 2024 avec Nosferatu.

Notre avis

Critique de The Northman

Y a-t-il un espoir après l'annonce de They Follow, suite du film It Follows ?

Pour chacun de ces trois réalisateurs, le parcours est similaire : une révélation sous le projecteur de l'horreur, une envie de diversité cinématographique, et un échec leur coupant les ailes.

Jusqu'alors, seuls les quatrièmes projets de Eggers et Mitchell ont été révélés. Tous deux attestent d'un retour en arrière artistique dans leur définition. À nuancer, toutefois ; si Eggers reprendra à son compte le mythe de Nosferatu, pour Mitchell, c'est une vulgaire suite qui l'attend avec They Follow.

Peut-être sera-t-elle de qualité ; nul ne le sait, alors que le tournage n'a même pas encore commencé. Toutefois peut-on à juste titre se poser la question des motivations qui poussent à une telle suite de carrière. It Follows se suffisait largement à lui-même, avec une fin, certes ouverte, mais qui illustrait parfaitement un cauchemar latent qui se poursuit.

Nope film de Jordan Peele avant They Follow de David Robert Mitchell
Jordan Peele a pu concilier ambition créative et succès commercial avec Nope et Us.

Les trois trajectoires de Mitchell, Eggers et Aster témoignent identiquement d'un même combat : dépasser les barrières de l'horreur au cinéma. Chacun a fait preuve d'une connaissance évidente de ces codes, et a souhaité varier pour le troisième film. Pour, à chaque fois, des échecs commerciaux, a minima.

On espère vivement que les carrières de ces réalisateurs ne seront pas plombées durablement par ces considérations. Au-delà, des cinéastes comme Jordan Peele ou Brandon Cronenberg parviennent à ne pas déroger à leurs principes, tout en se montrant plus ambitieux de film en film.

Et puis, si jamais Hollywood fait du surplace, il reste une solution. Le cinéma de genre en France ou en Corée du Sud a de très bons représentants, que l'on vous recommande.

À propos de l'auteur

Solan
A passé un nombre indécent d’heures sur Rocket League pour finalement être Grand Champion. Préfère poster des bons plans aériens depuis.

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