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Critique de Foundation saison 2 : pas de Terminus pour Apple TV+

Dernière mise à jour le 19 septembre 2023

Notre critique de la saison 2 de Foundation sur Apple TV+ est là. On l'attendait de pied ferme, attaché aux romans et nouvelles d'Isaac Asimov, et déçu par l'adaptation avec la première saison. Contre toute attente, il se pourrait bien que ces dix nouveaux épisodes ne soient pas si médiocres. Le programme de la firme à la pomme a enfin de belles fondations sur lesquelles construire son futur.

La psycho-histoire de Foundation saison 2

La Fondation a vécu sa première crise. La colonie envoyée aux confins de la galaxie par la dynastie d'empereurs Cléon a réussi à traverser ces remous, grâce à l'entremise de Salvor Hardin. La jeune femme, désormais, a retrouvé sa mère, la disciple de Hari Seldon, Gaal Dornick. À elles deux, elles souhaitent découvrir ce qui se trame sous la théorie de la psychohistoire. À moins que son défunt théoricien ne leur mette des bâtons dans les roues.

Sur Trantor, centre névralgique de l'Empire, le secret le mieux gardé de la Galaxie commence à fuiter.

Les clones de Cléon seraient tous atteints d'une légère dégénérescence, accrue à chaque copie réveillée. Un élément suffisant pour mettre à mal le pouvoir ? La conseillère impériale, dernièrement révélée comme robot, Eto Demerzel, veille sur la dynastie. Peut-être qu'un mariage pourrait bousculer l'ordre des choses, et l'inexorable déclin de l'Empire.

Alors que la Fondation prend des relents religieux auprès de ses voisins, jamais les tensions n'ont-elles été aussi fortes à l'égard de ce vaste projet. Dans huit siècles, il est censé dominer l'ensemble des planètes connues. Des visions d'un individu doté de pouvoirs psychiques, le Mulet, laissent entendre que son établissement pourrait bien ne jamais avoir lieu.

D'une science sociale et mathématique collective, la psychohistoire devra, plus que jamais, se reposer sur des individualités pour vérifier ses conclusions.

La Fondation prend-elle enfin son envol ?

On ne va pas se le cacher : la première saison de Foundation était loin d'être une réussite. Divisée en trois arcs réellement inégaux, elle s'éloignait substantiellement du récit d'Isaac Asimov. Pour qui avait lu l'ensemble des Robots et de Fondation, le constat n'en était que plus accablant.

Pourtant, il y avait un petit quelque chose qui poussait à l'espoir. L'ajout du concept des trois empereurs clones, à différents stades de leur vie, était aussi brillante sur le papier que bien exécutée à l'écran. La série d'Apple TV+, en sa qualité de porte-étendard du service de streaming, bénéficiait en outre d'un budget des plus conséquents, s'affichant à tout moment.

Personnages série TV Fondation saison 2 Apple TV+ critique
La mystérieuse Eto Demerzel est essentielle au récit, sur le long terme.

Aussi, en dépit du goût amer laissé par les dix précédents épisodes, revenir dans ces Trantor et Terminus télévisés intriguait. Légitimement, la question se posait : la saison 2 de Foundation allait-elle opérer un revirement en s'attachant davantage aux écrits d'Asimov ? Ou allait-elle d'autant plus creuser l'écart pour trouver ses propres bases, afin de prendre son envol ?

Intelligemment, la réponse fut : les deux, mon capitaine. La saison deux de Foundation, si elle porte en elle la même dégénérescence par rapport au matériau originel, tiens donc, parvient à énoncer un nouveau modèle à suivre.

Dix épisodes plus équilibrés et rythmés

L'un des soucis les plus prégnants de la série, jusqu'alors, a été résolu. Non pas que les aventures de Gaal Dornick, cette fois rejointe par Salvor Hardin et Hari Seldon, soient bien plus passionnantes. Ce n'est pas franchement le cas, et cet arc demeure le moins intéressant à suivre. Les scénaristes semblent en être conscients, et s'il demeure essentiel, ce plan scénaristique est bien moins isolé que par le passé.

Les trois empereurs, encadrés par Eto Demerzel, constituent toujours le principal attrait de cette série. En outre, s'ajoute à cela l'évolution de la perception de la Fondation, cette fois en tant que terreau religieux pour la Galaxie. Pour finir, la présence d'un personnage aussi charismatique et marquant que Bel Riose rajoute à l'intérêt de cette seconde saison.

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L'arc des Empereurs est toujours l'un des plus réussis.

Tout n'est pas parfait, que l'on s'entende, et certains poncifs de la science fiction seront bien présents. Archétypes de personnages, situations déjà vues et rebondissements attendus sont légion. Néanmoins, l'ensemble de cette seconde saison de Foundation se suit de manière bien plus agréable qu'auparavant.

Le rythme des épisodes est bien mieux appréhendé. La raison, sans doute, vient de la part moindre qu'ont les pérégrinations de Dornick, Seldon et Hardin. Plutôt que de renforcer cet arc-là, les créateurs de la série ont choisi d'un peu plus le noyer dans d'autres pans scénaristiques plus intéressants.

Une méthode intéressante, qui est propice au changement de planètes. Si la précédente se tenait en des lieux trop mornes déjà vus, la seconde saison de Foundation permet de voir du pays. De la galaxie, même.

Notre avis

Critique de Silo, saison 1

Apple TV+ et son budget stellaire pour Foundation saison 2

Incontestablement, Apple TV+ s'est donné les moyens d'impressionner son public. C'était déjà le cas auparavant, mais la série ne cesse d'impressionner à la faveur de la présentation des planètes, et de certains plans spatiaux véritablement réussis. Impossible de ne pas mesurer l'écart esthétique avec les autres séries lorgnant du côté du space-opera.

Que ce soit Star Trek, Star Gate, The Expanse, ou les innombrables séries Star Wars : rares sont les séries à bénéficier du même soin visuel qui entoure la saison 2 de Foundation. Un risque majeur, compte tenu de la réception mitigée qui entourait les dix premiers épisodes.

Fondation saison 2 critique série Apple TV+
Kitsch, mais souvent réussis, les effets spéciaux de Foundation en imposent.

Cependant, voir une planète exploser, ou des vaisseaux spatiaux faire un saut, impressionne. Tous les effets sont parfaitement dignes d'une production à grand budget. Certes, certains décors tendent vers le kitsch ; mais peut-il en être réellement autrement avec le space opera ?

Il ne faut pas s'attendre à une réalisation des plus complexes. Celle-ci est généralement très convenue. À la faveur de quelques séquences et plans, toutefois, particulièrement dans le premier épisode et les trois derniers de cette seconde saison, des idées de mise en scène sont mises à profit.

Sans atteindre l'élégance de la réalisation de Severance, assurément la meilleure série d'Apple TV+ à l'heure actuelle, la saison 2 de Foundation tire profit à bon escient du considérable budget alloué par la firme à la pomme.

Une série adaptée aux inadaptables romans Fondation

Les différences entre les livres et la série Fondation restent toujours présentes. Il s'agissait là d'un des principaux impairs de la précédente saison, donnant l'impression de regarder une série courir comme un poulet sans tête, sans savoir dans quelle direction aller. La saison deux de Foundation ne rectifie pas tout à fait le tir, mais parvient à un peu plus orienter la série vers son propre thème.

Temporalité et récit linéaire : une fondation bancale pour la série Apple

Résumé des épisodes précédents. Salvor Hardin venait de passer plus d'un siècle en cryo-hibernation à la recherche de sa mère, Gaal Dornick. Dans le même temps, la Fondation s'est agrandie, devenant une puissance technologique influente aux extrêmes de la Galaxie. À côté, l'histoire de Trantor bat son plein, toujours sous la houlette des trois Empereurs.

Le seul petit souci, quand d'emblée on suit deux personnages ayant traversé a minima 150 ans sans prendre une ride, c'est qu'on ne sait plus vraiment où on en est. Si le récit des Empereurs fait directement suite aux thématiques abordées en fin de saison précédente, Terminus n'a cessé son expansion.

Critique Fondation série Apple TV+ saison 2
Quand tu te rends compte que tu n'es plus le héros de ta propre psycho-histoire.

À cela s'ajoutent des transitions, si ce n'est inexistantes, du moins abruptes et illogiques d'un arc à l'autre. Si le rythme de la saison 2 de Foundation est bien meilleur, c'est parce qu'il se passe davantage de choses ; pas nécessairement que le montage soit mieux maîtrisé qu'auparavant.

On ne s'étonnera donc pas qu'à la faveur d'un Hari Seldon démultiplié, une facilité scénaristique que n'aurait pas reniée Christopher Nolan s'immisce dans le récit. Le spectateur n'en est plus à ça près. Ce n'est pas comme si tout cela avait beaucoup de sens, ou ne s'avérait pas immensément bancal en y réfléchissant un peu.

Au mépris de toute notion logique, la série d'Apple TV+ a une histoire à raconter. Ponctuellement traversée par des fulgurances, elle n'en demeure pas moins un immense contresens, de tout ce que prônait l'œuvre d'Isaac Asimov.

Astuce

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Oubliez tout ce que vous saviez sur l'œuvre de Isaac Asimov

Fondation sur Terminus ; le Mulet ; Salvor Hardin ; Bel Riose ; Trantor ; la Seconde Fondation ; Gaal Dornick ; Hari Seldon ; Hober Mallow. Au grand bingo de Fondation, la série coche toutes les cases de l'adaptation réussie. Ce n'est pourtant pas une parfaite maîtrise du name dropping qui contentera les amateurs de l'œuvre originelle.

La plupart des personnages sont éminemment différents de leurs versions littéraires. Bien entendu, Gaal Dornick ou Salvor Hardin en avait laissé un avant-goût dans les dix premiers épisodes. Si rien n'est choquant, c'est également là où se situe le problème majeur. Foundation se repose exclusivement sur ses personnages pour avancer.

Critique série Apple TV+ : Foundation saison 2
Le volet religieux, contre toute attente, rappelle beaucoup Star Wars sur certains pans scénaristiques.

Ironique, tant le credo initial de la psychohistoire vise à calculer les mouvements sociétaux grâce à des rapports de masses, alors que les individus font figure d'inconnues propices à mener le projet de Seldon à sa perte. Ici, c'est justement tout l'inverse qui se produit. Pour chaque retournement de situation, chaque amorce prévue par le plan Seldon, elle est à l'initiative d'une des personnages.

Un manque criant de logique, un contre sens total. Certes, on se répète ici, d'une saison à l'autre, mais le constat n'en demeure pas moins accablant. Pour apprécier la saison 2 de Foundation, il faut savoir faire le deuil de Fondation. Ses personnages, ses principes, son histoire.

Le pire ? Quand on rappelle à Cleon que "la violence est le dernier refuge de l'incompétence", et qu'il sourit en admettant que cette maxime est véridique. Serait-ce un trait d'humeur pour dire à quel point les producteurs se fourvoient dans cette adaptation ?

Star Wars, Game of Thrones : et si Foundation était la synthèse du space opera ?

Plutôt que d'être une parfaite adaptation des romans et nouvelles, Foundation saison 2 s'imprègne des grands succès modernes du space opera, voire de la fantasy. Un juste retour des choses, finalement, tant l'influence qu'a exercée Isaac Asimov sur Georges Lucas et son Star Wars est prégnante.

Incontestablement, le pan scénaristique mettant en scène Hober Mallow fera penser aux tribulations de Han Solo. Les deux hommes ont en commun un côté brigand au grand coeur, qui se révèle finalement héroïque au meilleur moment.

Avec ses conspirations de trône, c'est bien évidemment du côté de George Martin que la série d'Apple TV+ lorgne. À cet égard, on ne peut que regretter. D'une part, que la série ne prenne comme modèle la très bonne House of Dragons pour inscrire son récit dans une temporalité. D'autre part, qu'elle n'ose jamais être aussi fatale à ses personnages.

Critique et avis sur la saison 2 de Foundation série télé
"A new challenger comes !"

À l'exception de ce final en trois épisodes, jamais la saison 2 de Foundation ne parvient à réellement marquer les esprits, si ce n'est par son esthétique travaillée.

Au moment où les personnages sont en perdition, un deus ex machina vient forcément les sauver. Les innombrables résurrections de Hari Seldon en attestent. En outre, une fameuse scène de rescousse à Trantor renforce grossièrement ce trait.

Dans un décor grisâtre, une dizaine de gardes impériaux ne parviennent pas à faire obstacle à un seul homme. Une hérésie, qui contraste avec le sérieux dont souhaite s'entourer cette adaptation. C'est fort dommage, tant la scène aurait pu marquer un fait dramatique, à la portée proche de l'exécution finale de la première saison de Game of Thrones.

On est enfin prêt à passer 1000 ans dans la Fondation de Hari Seldon

Prévisible, incompréhensible, et paresseuse d'un point de vue narratif ? Certes, mais la seconde saison de Foundation se montre également généreuse, riche en personnages charismatiques, et bien mieux rythmée qu'auparavant. Au terme des premiers épisodes de l'adaptation, pareil constat n'était pas gagné.

C'est peu dire qu'avec cette saison deux, Foundation gagne ses lettres noblesse dans le paysage SF de la télévision. Proposant des effets spéciaux souvent irréprochables, se faisant excuser pour ses décors parfois très kitsch, le programme d'Apple TV+ pourrait bien séduire immensément plus de spectateurs ici.

Fondation saison 2 : critique série Apple TV+ 2023
Bel Riose : assurément le meilleur nouveau personnage de cette saison de Fondation.

Elle est loin d'être parfaite. Les lecteurs de l'œuvre d'Isaac Asimov désespéreront à n'en pas douter de voir des personnages chers à leurs cœurs ainsi abandonnés. Certains arcs narratifs n'auront ainsi pas lieu d'être. D'autres, comme celui mettant en scène Eto Demerzel, sont voués à être drastiquement modifiés.

Comme dit auparavant, c'est le deuil des attentes auquel invite cette série. Fondation était inadaptable ? Ce n'est pas dit. En l'état, toutefois, cette seconde saison de Foundation sur Apple TV+ parvient à montrer une qualité bien plus évidente que lors de sa première fournée d'épisodes.

Qui aurait pu le prédire ? Certainement pas cette version d'Hari Seldon, avec sa psychohistoire qui ne tient pas la route. Pas plus que le rédacteur de ces lignes, bien moins conciliant il y a plus d'un an. Si tout reste encore à construire, la série d'Apple TV+ possède enfin des qualités sur lesquelles consolider son futur.

C'était réellement inespéré. En attendant la saison 3, on ira se replonger dans les intégrales littéraires des Robots et de Fondation. Comme on observe un monde alternatif avec lequel on a fait la paix.

Les plus

  • Des épisodes plus rythmés ;
  • Trois épisodes finals bien maîtrisés ;
  • Des personnages enfin attachants ;
  • Les effets spéciaux, impressionnants ;
  • Une justesse dans le mélange d’influence, tout en parvenant à trouver une identité propre ;
  • Les Empereurs et Eto Demerzel

Les moins

  • Il va falloir justifier l’urgence des situations en coupant quelques têtes ;
  • Gaal Dornick ;
  • Le regret de ne pas voir certains pans scénaristiques adaptés, ou modifiés alors qu’il y avait un chouette matériau à disposition ;
  • Certaines scènes vraiment kitsch en termes de volonté cinématographique.
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Le mot de la fin

Sur tous les plans, la saison 2 de Foundation est une amélioration par rapport aux premiers épisodes.

Plus rythmée, plus équilibrée dans sa narration, plus consistante en termes thématiques, la production Apple TV+ se montre enfin digne d'un bon programme télévisée de science fiction. Certes, le fantôme des récits d'Isaac Asimov s'éloigne davantage encore, et son message plus contredit que jamais, mais qu'importe.

Regarder Foundation saison deux, c'est faire le deuil. Faire le deuil d'une histoire s'étalant sur plusieurs millénaires, brillant dans ses thématiques intellectuelles, et découvrir quels ont été les choix pour le mettre à disposition du grand public. Une démarche finalement assez fascinante à observer, et moins vaine que par le passé.

On n'était pas forcément prêt à la dire après la première saison, mais oui : Apple TV+ a eu raison de persévérer et d'insister avec Foundation saison 2. Sans être un grand moment de télé, la série dégage finalement un intérêt, dans son propre registre, en croisant les influences de multiples références de ce genre.

Pour qui est trop attaché aux romans et nouvelles d'Isaac Asimov, il s'agira toujours d'une interprétation des plus éloignées du message initial. Pour qui sait en faire le deuil, Foundation saison 2 demeure un spectacle qui vaut le coup d'être regardé.

À propos de l'auteur

Solan
A passé un nombre indécent d’heures sur Rocket League pour finalement être Grand Champion. Préfère poster des bons plans aériens depuis.

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  • Demain nous appartient, pour le volet sur Gaal Dornick. Oui, non, on n'aime pas.

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