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Nobody Saves the World : transformations magistrales

Dernière mise à jour le 18 mars 2022

Depuis le premier Guacamelee, les nouvelles productions de Drinkbox Studios sont attendues. Il faut dire que le développeur avait frappé fort avec son beat'em all influencé par des exhalaisons mexicaines et, osons l'adjectif, luchadoresques. Leur CV ne s'arrête pas aux trois éditions de Guacamelee cependant ; un deuxième épisode, peut-être moins marquant est sorti, ainsi que Severed. Par le passé, les studios avaient émergé grâce aux deux Tales From Space, deux productions indépendantes appréciées du grand public.

Aussi, lorsque les premières images de Nobody Saves the World parvinrent aux joueurs, l'enthousiasme se fit palpable. Une nouvelle aventure, mâtinée d'humour, cette fois-ci composée d'un Action-RPG où il s'agirait de constamment changer sa classe de personnage et ses compétences ? Un design toujours aussi soigné ? La proposition en était presque trop alléchante. Après plus de deux dizaines d'heures de jeu, Nobody Saves the World est-il un aveu d'impuissance, ou un nouveau tour de force des Canadiens de Drinkbox Studios ?

Conditions de test

Ce test a été réalisé sur la version PC de Nobody Saves the World, accessible avec le GamePass PC. Tous les paramètres graphiques étaient poussés au maximum, et aucun souci ne s'est fait ressentir. Seul un petit bug de connexion a été noté au cours des 20 heures d'évaluation.

Paul Personne à la rescousse du Monde : un résumé viable ?

Nobody, ou dans la langue de Mimie Mathy, Personne, se réveille au sein d'un monde médiévalo-fantastique aux prises avec une menace : la Calamité. Celle-ci a alerté jusqu'aux plus grandes autorités du Royaume : le roi, certes, mais également le grand magicien Nostragamus. Notre héros, amnésique par convention mais également muet par narration, s'empare de la baguette magique du sorcier. Randy, cet idiot, apprenti du grand magicien, le vit comme un affront et jette Nobody en prison.

Il faudra alors peu de temps à ce dernier pour maîtriser les arcanes magiques, et saisir sa spécificité ; grâce à son identité effacée, il peut devenir absolument tout le monde. S'échapper du cachot en se transformant en rat n'est donc plus impossible, avant d'affronter des hordes de monstres en tant que chevalier, ou parcourir les plaines en devenant une jument. Les voies le menant à son destin s'ouvrent devant lui, à travers 15 transformations potentielles. Sans que Nobody ne se doute, pour le moment, qu'il est peut-être davantage lié à la Calimité que ce qu'il pensait de prime abord...

Humour, détournements et graphismes : le tiercé gagnant de Nobody Saves the World

Dès l'entame du jeu, le tiercé gagnant des précédentes productions Drinkbox Studios se vérifie à nouveau. Comme Guacamelee en son temps, puis Severed par la suite, Nobody Saves the World dispose de graphismes particulièrement soignés. Loin de concurrencer les triple-A tournant sous Unreal Engine 5, le titre arbore un style très inspiré par les comics et autres bandes dessinées. Dans l'esprit, le style rappelle ci Cuphead, ou là Bone, notamment à travers le personnage principal pour ce dernier.

Nobody Saves the Wordl test jeu vidéo graphismes
Comme toujours avec les studios Drinkbox, le style graphique est lêché, avec une forte inspiration comics dans le design des personnages.

Petite nouveauté par rapport aux jeux précédents des développeurs ; Nobody Saves the World affiche des graphismes 2D, vus du dessus. La référence sera facile à cerner, renforcée de plus par le style Action-RPG, le foisonnant monde à découvrir et les personnages tous plus loufoques les uns que les autres. The Legend of Zelda inspire le nouveau jeu des Canadiens, ce dernier parvenant néanmoins à trouver sa propre identité. Un constat finalement à l'image du personnage principal.

Multipliant les références à d'autres jeux, tout en restant dans la mention davantage que dans le pastiche forcé, Nobody Saves the World est loin d'être dépourvu d'humour. Il ne sera pas rare de sentir un sourire se dessiner sur le visage, voir un rire impromptu agiter les joueurs. La raison : le grand soin apporté à l'écriture générale du titre, des quêtes annexes en passant par les PNJ dont la conversation apparaît finalement comme complètement dispensable. Si Nobody Saves the World séduit par son apparence et son ton, ce n'est pas même là le point fort de ce jeu vidéo.

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Un soin tout particulier apporté au système de combat et à la progression

Par le passé, Guacamelee se dessinait dans l'immédiat comme un simple beat'em all 2D ; la profondeur de gameplay du titre mettant aux prises un luchador contre des forces maléfiques était bien plus conséquente finalement. La même impression se dessine pour Nobody Saves the World, avec un système de combat et de progression particulièrement riche et travaillé. L'ensemble peut paraître fouilli durant les premières heures, avant de réellement se distinguer comme l'un des points forts du titre, une fois maîtrisé.

Nobody ? Non, 15 personnages qui veulent sauver le monde

Au gré de l'aventure, Nobody pourra se transformer en 15 personnages. Leur acquisition se fait généralement au fil du leveling, et de l'acquisition de points d'expérience. Chaque personnage dispose de compétences de base, spéciales, et exclusives. Mieux encore ; leur utilité ne s'arrête pas aux combats, et certaines quêtes ou situations imposeront l'utilisation du Culturiste plutôt que du Voleur, ou du Rat davantage que l'Oeuf.

Les personnages pour le test de Nobody Saves the World
Les personnages habitant le monde de Nobody Saves the World parodient souvent des tropes inhérents aux jeux vidéo.

Bien entendu, chaque joueur aura sa préférence concernant le build-up de base. La grande force de Nobody Saves the World est de ne jamais laisser quiconque se reposer sur ses acquis. Certains objectifs, permettant de faire du leveling, impliquent de mixer des compétences ; il est ainsi possible, avec la touche Y, d'attribuer une attaque venant d'une transformation à une autre. Dans le même esprit, des compétences passives sont également interchangeables. À terme, cela peut créer des tortues lançant des flèches empoisonnées tout en galopant à travers les mers.

Les possibilités sont innombrables, et renforcent l'esprit très décalé du jeu. En attribuant des points de compétence, acquis au cours de combats, dans des coffres, ou chez le marchand, Nobody pourra augmenter les effets des compétences actives de ses transformations. Au final, beaucoup d'éléments sont à prendre en compte pour maîtriser le système de jeu. Ce dernier se révèle ainsi, après quelques heures, d'une richesse jusqu'alors insoupçonnée.

Nobody Saves the World : la satisfaction d'un jeu mobile à travers une durée de vie de 30 heures

Le système de combat n'est pas en reste non plus, et les ennemis faisant face à Nobody et sa gamme de transformations se révèleront de plus en plus retors. Comme eux, les opposants et donjons sont dotés d'un niveau. Cela permet d'éviter la confrontation avec un adversaire trop fort, ou un monde compliqué à passer sans avoir effectué du farming au préalable. Outre cela, Nobody Saves the World reprend le concept d'attaques élémentaires propres à Guacamelee.

Certains adversaires sont plus sensibles que d'autres à certains types d'attaques : poison, contendant, et tranchant. Les ennemis Poison sont insensibles aux autres agressions, qui ne leur causent aucun dégât. Dans ce (Maria) cas-là, il faudra les attaquer avec une attaque poison, pour casser leur bouclier initial ; après cela, les autres compétences actives occasionnent toutes des dommages.

Avec l'échange de compétences, cela crée un système de combat dynamique, soutenu par les quêtes liées aux transformations. Chaque personnage se voit attribué des objectifs à mener à bien, comme "Tuer 100 ennemis avec l'attaque Dévorer du Rat" ou "Utiliser Galop empoisonné sur 200 ennemis". L'accomplissement de ces objectifs permet, comme cité plus haut, d'acquérir de très réguliers points d'expérience.

Au final, l'impression dégagée par Nobody Saves the World est celle d'un jeu qui aurait assimilé les codes du jeu mobile. Des objectifs à court terme, dégageant un sentiment de satisfaction très fréquent, qui participent à une aventure plutôt longue. Il faudra ainsi compter entre 20 et 30 heures pour voir le terme du jeu de Drinkbox Studios, selon sa propension à la complétionnite aiguë.

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Bonne ou mauvaise idée : la coopération de Nobody Saves the World

Un autre aspect est plutôt passé sous silence par les développeurs ou même les commentaires lus çà et là sur Internet : la coopération. Un second joueur peut se joindre à l'aventure du premier, dans une association purement online cependant ; aucun mode de coopération locale n'est disponible. La chose est surprenante, d'autant plus compte tenu des limites perçues lors de la pratique de cette collaboration.

Une gestion des menus qui hache le rythme du jeu en coop'

Un élément assez étrange et peu ergonomique entrave la coopération de Nobody Saves the World. Si un joueur affiche la carte ou l'inventaire en plein combat, le jeu est mis en pause pour le second ; ce dernier devra suivre les manœuvres effectuées par son acolyte pour débloquer des compétences, ou gérer son build-up. De la même manière, les phases de dialogue peuvent être passées par un joueur, pour les deux partenaires. Les personnes lisant plus ou moins rapidement risquent ainsi de passer un sale quart d'heure.

Test Nobody Saves the World l'inventaire en coop
La hantise des joueurs en coopération : que l'un d'entre eux ouvre l'inventaire, hachant le rythme et obligeant le second joueur à suivre les démarches effectuées dans la gestion des personnages.

Avec le rythme haché par les pauses fréquentes pour débloquer des points d'expérience, soutenues par les objectifs de chaque personnage (rappelez-vous, le laïus sur la satisfaction des codes du jeu mobile), la coopération peut générer un petit sentiment de frustration. Heureusement, des raccourcis permettent de rapidement sélectionner les différentes transformations, ou de voir les quêtes de personnage. Il se pourrait que, sous l'opprobre des joueurs, ce mode coopération soit l'objet de futures mises à jour.

D'autant plus que chaque changement effectué dans la gestion des compétences par un joueur impacte les deux. Il est d'ailleurs à noter que le joueur invitant le second dans sa partie gardera la propriété de la progression. Le second joueur ne pourra que reprendre une autre partie pour avancer, en solo, dans le titre ; jamais les compétences, l'argent ou la progression débloqués ne lui seront restitués. Dans un registre plus lointain, le joueur invité dans Far Cry 5 gagnait des avantages à la collaboration sur la partie d'un autre.

Complémentarité et complicité : les deux leviers de la collaboration façon Nobody Saves the World

Bien entendu, tout est loin d'être à jeter dans cette idée de coopération sur Nobody Saves the World. Parcourir le monde loufoque du jeu à deux est plus agréable, et permettra des sessions de combat plus soutenues, les deux joueurs pouvant choisir des transformations aux compétences et éléments complémentaires. Néanmoins, reste un sentiment d'inachevé, comme si le mode coop avait été introduit sur la fin du développement, comme un cheveu sur la soupe.

Test Nobody Saves the World PC Xbox coopération
La coopération reste agréable, notamment dans la gestion des combats permettant des transformations complémentaires face aux hordes d'ennemis.

L'absence de mode local surprend d'autant plus ; dans les faits, la coopération en ligne est une meilleure expérience sur canapé commun qu'en distanciel. Les joueurs pourraient alors s'aligner au fil du rythme, ou prévenir en amont de leur souhait de changer les compétences de leur personnage. Nul doute que Drinkbox Studio, fort habitué aux éditions spéciales de ses titres, mettra en place une mise à jour prenant en compte les retours du joueur, pour des modifications finalement assez simples à établir.

En l'état, qu'il se parcoure seul ou à deux, Nobody Saves the World est une expérience plus que plaisante. Riche dans son gameplay, propice à l'enthousiasme dans son vaste monde 2D et la découverte de ses autochtones, ce jeu ne s'établira peut-être pas comme une référence du genre mais comme un titre en tous les cas mémorable. En attendant le prochain titre phare des studios Drinkbox, ou une future édition augmentée.

À lire aussi : tout savoir sur l'abonnement GamePass PC, Xbox et Ultimate de Microsoft.

Les plus

  • L’accompagnement sonore
  • Les nombreuses combinaisons possibles entre classes
  • Les graphismes soignés, sans être fouillis
  • L’humour, omniprésent
  • La possibilité de jouer à deux, en coop.

Les moins

  • L’ergonomie pas tout à fait maîtrisée
  • Les contrôles, souvent trompeurs
  • Certains passages compliqués sans explication
  • Un mode coopération rajouté à la va-vite
0/10

Le mot de la fin

Nobody Saves the World marque certes par son esthétique, en premier lieu. Par la suite, d'autres indéniables qualités se distinguent. L'humour, comme toujours avec les studios Drinkbox, est omniprésent, n'hésitant pas à détourner les codes du jeu vidéo, et de l'action-RPG plus particulièrement. Le système de combat séduit également par sa complexité, finalement abordable une fois maîtrisé, comme il en va de son mode de progression.

Sans être un must-have, Nobody Saves the World plaît sur la petite trentaine d'heures maximale durant laquelle il s'étend. Si le mode coopération n'est pas exempt de défaut, il reste appréciable sur d'autres aspects. On reconnaît là les qualités du studio pour l'humour, le parti-pris graphique et le soin sur l'environnement sonore.

À propos de l'auteur

Solan
A passé un nombre indécent d’heures sur Rocket League pour finalement être Grand Champion. Préfère poster des bons plans aériens depuis.

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