Début novembre 2020, la next-gen est arrivée avec quelques jeux et presque autant de consoles disponibles. Parmi les premiers titres disponibles se trouve The Pathless, jeu intriguant dont les quelques trailers ont montré une chasseresse particulièrement habile à l’arc et accompagnée de son aigle.

The Pathless encourage l'exploration et l'émerveillement, comme Journey ou Abzu en leur temps

Ce jeu, développé par Giant Squid, auteurs d’Abzu il y a quelques années et édité par Annapurna Interactive (Gorogoa, Sayonara Wild Hearts) vous place dans une barque arrivant sur une île. Point de départ d’une malédiction détruisant le monde, cette île est à la frontière entre le monde des esprits et des humains. Les aventuriers précédents ont échoué dans leur tentative d’y mettre fin. Les divinités animales assurant l’équilibre de ce monde ont été corrompues par le Déicide. Vous êtes accueilli par Mère Aigle qui se réincarne sous la forme d’un petit aiglou trop mignon qui va vous accompagner pendant toute l’aventure. Votre objectif sera donc de libérer les divinités et mettre fin au projet du Déicide pour sauver le monde.

Pour cela, vous disposez de votre arc et de l’aide de l’aigle. La zone de jeu est parsemée de cibles sur lesquelles vous pouvez tirer pour charger une jauge de boost (avec R2). Une fois la jauge remplie, la touche R2 vous permet d’accélérer. Pour ce qui est des airs, l’aigle vous permet de planer puis va pouvoir battre des ailes pour vous faire gagner de la hauteur. Le battement d’ailes peut être augmenté via des orbes jaunes.

 En jonglant entre les deux, nous prenons beaucoup de plaisir à explorer les grandes zones à notre disposition. Rapidement, les vols longue distance nous font parcourir une grande portion de décor entre les battements d’ailes de notre aigle et le saut que permet un tir sur cible dans les airs.

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La PS5 sublime les décors naturels de the Pathless, avec fluidité

Dans les zones au nombre de 5, sans compter la zone du tutoriel, vous devrez tout d’abord résoudre des énigmes pour avoir des pièces d’or à l’effigie de l’animal totem de la zone. Ensuite, il faudra placer ces pièces en haut de tours corrompues. À tout moment, l’esprit corrompu de la zone peut venir vous chasser. Cela déclenche une phase dans laquelle vous devez retrouver votre aiglou tout en échappant au regard menaçant du prédateur. Si vous vous faites repérer, cela met fin à cette phase sans mort de votre personnage mais vous perdrez quelques orbes jaunes. Après avoir « pet the eagle », celui-ci sera à nouveau en mesure de vous aider. Une fois 3 tours activées, vous déclencherez le combat de boss consistant à le poursuivre tout d’abord avant de l’affronter dans une phase plus classique.

À défaut d’être éblouissant techniquement, The Pathless se distingue par une direction artistique réussie avec des panoramas naturels grandioses, de beaux personnages délacée et des couleurs chatoyantes. Sur Playstation 5, le jeu propose deux modes : un mode Résolution bloqué à 30 images par seconde garantissant du 4K et un mode Performance. Nous vous recommandons ce dernier car la fluidité des 60 images par seconde contribue grandement à apprécier le jeu sans trop perdre en qualité graphique. Tout juste regretterons-nous un manque de diversité dans les décors, les premières zones étant trop similaires. Nous étions curieux de voir ce qu’allaient donner les retours haptiques de la Dual Sense. Au final rien de très marquant mais peut-être est-ce mieux dans un jeu où le tir à l’arc est l’activité principale. Une résistance trop grande à chaque tir aurait pu casser le flow du jeu.

Une durée de vie satisfaisante pour un jeu inspiré des plus grands

Le joueur est très libre dans sa manière d’évoluer et si le The Pathless dispose d'une durée de vie en ligne droite inférieure de 8-10h, comptez 12h pour le finir à 100%. Dans le monde ouvert dans lequel nous évoluons, la vision du détect… de l’aigle nous permettra d’aller rapidement vers les points d’intérêts et activités annexes variées. Ces activités se divisent en plusieurs catégories : des parcours à réaliser le plus vite possible, des énigmes etc… Même sans cette vision spéciale, les points d’intérêts se repèrent de loin, soit par des bâtiments, soit par des points lumineux. L’exploration est constamment récompensée, l’histoire de cette île nous étant racontée par les témoignages des défunts, adeptes du Déicide comme résistant.

Zones ouvertes, monde en ruine, liberté ; oui, ce jeu lorgne avec réussite du côté de Zelda Breath of the Wild sans en être une pâle copie. Ce sont des éléments que semblent apprécier Matt Nava, directeur créatif. Il a précédemment travaillé sur Flower et Journey avec le studio Thatgamecompany. Avec The Pathless, il continue à créer des œuvres qui se racontent par leurs décors (les fresques de Journey), principalement basés sur le flow du déplacement (rappelons que le joueur contrôlait le vent dans Flower). Il a de nouveau fait appel à Austin Wintory (Journey) à la musique. Les compositions nous envoûtent par leurs sonorités orientales et le chant diphonique. Elles participent grandement à l’immersion dans ces environnements.

À noter que le jeu est vendu, hors promotion, 49.99 € en version physique et 34.99 € en version dématérialisée. Une différence de prix qui doit être soulignée. Si vous achetez le jeu sur PS4, vous pourrez également télécharger la version PS5 sans coût supplémentaire. Enfin, la version physique standard de The Pathless s’accompagne d’un joli lot de cartes postales reprenant des artworks du jeu. De quoi nous changer des boîtes vides devenues monnaies courantes.

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